Expérience de la vision bleue

Alain-Jacques Levrier-Mussat
Liste des œuvres présentées

Textes extraits de la « Mémoire bleue ».  Manuscrit personnel

Catalogue en ligne

 

Premières études de pigment sur papier

Improvisation 30 X 30.
Composé : Aluminosilicate de sodium polysulfuré. Pigment bleu outremer dit « 32 / 54 »
Mars 1999

Études de pigments

Collection de la galerie

 

Architecture-ciel

Installation.100 X 100
Texte de Merleau-Ponty reproduit sur polymère / Cube de miroir
Septembre 2014

Architecture-ciel

Moi qui contemple le ciel bleu, je ne le possède pas en pensée, je ne déploie pas au-devant de lui une idée du bleu qui m’en donnerait le secret, je m’abandonne à lui, je m’enfonce dans ce mystère, il se pense en moi, je suis le ciel même qui se rassemble, se recueille et se met à exister pour soi, ma conscience est engorgée par ce bleu illimité. Si je m’abandonne au bleu du ciel, je n’ai bientôt plus conscience de regarder et, au moment où je voulais me faire tout entier vision, le ciel cesse d’être une perception visuelle pour devenir mon monde du moment. ». (Merleau-Ponty. Extrait de la Phénoménologie de la perception)

installation cube de miroir sur feuille

Prix : contacter la galerie

 

Lumière de mémoire 

Composition 100 X 100
Dérivés de pigment sur miroir gratté
Janvier 2007 / Décembre 2014

Lumière de mémoire

 «  Rien n’est moins que le moment présent, si vous entendez par là cette limite indivisible qui sépare le passé de l’avenir. Lorsque nous pensons ce présent comme devant être, il n’est pas encore ; et quand nous le pensons comme existant, il est déjà passé. Que si, au contraire, vous considérez le présent concret et réellement vécu par la conscience, on peut dire que ce présent consiste en grande partie dans le passé immédiat.

   Dans la fraction de seconde que dure la plus courte perception possible de lumière, des trillions de vibrations ont pris place, dont la première est séparée de la dernière par un intervalle énormément divisé.

   Votre perception, si instantanée soit-elle, consiste donc en une incalculable multitude d’éléments remémorés, et, à vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons, pratiquement, que le passé, le présent pur étant l’insaisissable progrès du passé rongeant l’avenir.

   La conscience éclaire donc de sa lueur, à tout moment, cette partie immédiate du passé qui, penchée sur l’avenir, travaille à le réaliser et à se l’adjoindre. Uniquement préoccupée de déterminer ainsi un avenir indéterminé, elle pourra répandre un peu de sa lumière sur ceux de nos états plus reculés dans le passé qui s’organiseraient utilement avec notre état présent, c'est-à-dire avec notre passé immédiat ; le reste demeure obscure ». (H. Bergson)

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Couveuse de livres

Cube de feuilles. Feuille de verre
Janvier 2011

Couveuse à livres

Les « cultures de livres » sont une manipulation plus ou moins explicite de la visibilité du livre considéré comme objet pratique, un détournement poétique de son apparence et une mise en abîme de sa fonctionnalité. Décantés ou dépecés, les livres sont transformés en notes de musique, distillés, brodés, conservés dans du sel, scellés dans des cocons de coton ou de ciment, empilés jusqu’à former des murs, mis sous couveuse en espérant qu’ils révèlent ainsi leur « substantifique moelle »... Ainsi manipulés, ils constituent le révélateur d’un autre récit, le corps élargi d’une expérience. Chaque livre devient une attente, une latence du temps, un compte à rebours, une disparition programmée en même temps qu’une renaissance, une métaphore du passage, un filtre à travers lequel suinte un même baume.

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Signes / paysage / Lumière 

Installation

Composition 100 X 100 (Le ciel)
Structure acier / miroir (Les ondes & les montagnes)
Partitions de musique (Humeurs atmosphériques)
Carrés de faïence en carré & dessins de géométrie (La maison et les environs)
2 Cubes de pyrite (Les enfants)

Janvier / Septembre 2014

 

Face au paysage, face à cette chaine de montagne que je vois au loin et à laquelle je prête une attention soutenue, je tente la seule transcription qui me convienne ; Plonger dans sa densité subjective, en mesurer l’immanence pour retenir et esquisser une onde rétinienne.

La contemplation est pour moi une distance qui, si elle embrasse encore la nature dans sa globalité, autorise une mutation, un déplacement ; La nature n’est pas reproduite, elle est reportée et l’espace du tableau permet de réduire la nature à un ensemble de signes. La fixation anesthésie la béance de la nature qui d’ordinaire nous apparaitra envahissante et changeante. En ce sens, cette traduction de la contemplation n’est pas nécessairement une « perte de vision ». Elle permet en revanche de contenir l’essentiel…Un peu comme si pour se convaincre de la nature, il fallait la réduire, non à ses traits significatifs mais à des traits significatifs choisis. On ne devine plus de « nature palpable » mais la restitution d’un regard qui n’est plus que le fruit d’une insistance. L’environnement se schématise et la réalité est asséchée.

C’est ma faculté d’enregistrer le réel.

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Signes paysages lumièr

Pour en savoir plus sur Alain-Jacques Levrier-Mussat : Le laboratoire des décantations

 

Achats :
Règlement par chèque libellé au nom du Vaisseau improbable,
9 rue de l'Harmonie, 65 000 Tarbes.

Expédition par transporteur (port payé).
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